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Parcours pour devenir artisan du bâtiment

Parcours pour devenir artisan du bâtiment

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Par
Walid DAMI
Publié en
05/2025
6 min
de lecture

Devenir artisan du bâtiment, c’est faire le pari de l’autonomie, du savoir-faire et du contact humain. C’est aussi entrer dans une entreprise artisanale où l’habileté manuelle est appréciée. Chaque chantier est une nouvelle aventure. On peut construire sa carrière tout en améliorant le monde autour de soi.

Le secteur du bâtiment est un pilier de l’économie française. Il représente des centaines de milliers d’emplois, contribue activement au développement des territoires. Il regroupe également une multitude de métiers accessibles dans chaque corps de métier. Qu’on soit passionné par la construction, le travail du bois, la rénovation ou l’électricité, il existe une place pour chacun.

Mais alors, faut-il un diplôme pour se lancer ? Quelles formations sont nécessaires ? Quelles sont les démarches pour créer son activité et combien ça coûte ? Cet article vous guide pas à pas pour tout comprendre et bien démarrer dans le métier d’artisan du bâtiment.

Parcours pour devenir artisan du bâtiment

Sommaire

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Faut-il un diplôme pour devenir artisan du bâtiment ?

Dans la majorité des cas, oui, un diplôme ou une solide expérience est nécessaire.
Les métiers du bâtiment sont réglementés pour des raisons de sécurité : ils impliquent souvent des interventions sur la structure même des bâtiments, ce qui exige une qualification professionnelle reconnue.

Deux voies permettent d’exercer légalement :

  • Être titulaire d’un diplôme dans le domaine visé (CAP, BEP, Bac Pro, etc.)
  • Ou justifier de 3 ans d’expérience en tant que salarié ou dirigeant, en France ou dans un autre pays de l’Union européenne.

Les professions concernées incluent notamment : maçon, électricien, plombier, carreleur, charpentier, vitrier, menuisier, peintre en bâtiment, etc.

Une exception : l’artisan multiservice

Cette activité, à la frontière du bricolage multiservice, il est possible d’exercer en tant qu’artisan sans diplôme. Ce statut ne nécessite pas de qualification professionnelle tant que les interventions ne modifient pas le bâti. Elle reste accessible sans diplôme, mais avec des compétences concrètes.

Il faut savoir que certaines tâches simples peuvent être faites légalement. Cependant, pour les gros travaux ou les travaux publics, une certification est nécessaire.

Quelles formations pour devenir artisan du bâtiment ?

Pour ceux qui n'ont pas encore l'expérience requise, la voie la plus simple consiste à obtenir un diplôme reconnu. Voici les parcours les plus courants :

  • CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle) : accessible dès un an de formation, en alternance ou en reconversion.
  • BEP / Bac Pro / Brevet Professionnel : des formations plus longues offrant davantage de débouchés techniques.
  • BTS : pour accéder à des postes d'encadrement ou techniques (chef de chantier, conducteur de travaux…).

Il existe plus de 20 spécialités dans les CAP du bâtiment : électricien, couvreur, menuisier, carreleur, plombier, charpentier bois, etc.

Quelles démarches pour devenir artisan du bâtiment ?

Une fois diplômé ou justifiant de l'expérience requise, il faut accomplir plusieurs démarches pour exercer légalement. La première consiste à choisir un statut juridique adapté à votre situation et à votre projet.

Choisir son statut juridique

Micro-entreprise ( Auto entrepreneur ) : idéale pour démarrer seul. Création rapide, charges sociales proportionnelles au chiffre d’affaires, aucune cotisation si aucun revenu. Fiscalité allégée, mais attention aux plafonds de chiffre d’affaires et à l’impossibilité de déduire les charges réelles.
Entreprise individuelle (EI) : un cadre plus structuré tout en restant seul à bord. Comptabilité complète, imposition au réel, et responsabilité limitée au patrimoine professionnel (en cas d’option pour l’EI à responsabilité limitée).
SARL (ou EURL si vous êtes seul) : adaptée aux projets plus ambitieux ou en équipe. Elle offre une responsabilité limitée aux apports, une image plus formelle et de meilleures possibilités d’évolution, au prix de démarches administratives plus complexes.

Il est fortement conseillé de se faire accompagner par un expert-comptable. Il vous aidera à choisir le statut le plus pertinent et à anticiper ses implications fiscales. Cet accompagnement est souvent un investissement rentable dès le démarrage.

S’inscrire au Répertoire des Métiers (RM)

Pour exercer en tant qu’artisan, l’immatriculation au Répertoire des Métiers est une étape obligatoire. Elle s’effectue auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE) de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) ou directement en ligne.

Cette inscription permet d’obtenir plusieurs éléments indispensables :

  • un numéro SIREN (identifiant de l’entreprise),
  • un code APE (activité principale exercée),
  • et surtout, la carte d’artisan, délivrée par la CMA.

Ce document officiel atteste de votre qualité d’artisan. Il constitue un gage de sérieux et de confiance auprès des clients et peut s’avérer très utile dans le cadre d’appels d’offres ou de partenariats professionnels.

Suivre le Stage de Préparation à l’Installation (SPI)

Bien qu’il soit désormais facultatif, le Stage de Préparation à l’Installation (SPI) reste fortement recommandé. D’une durée de 30 heures, il permet de se familiariser avec les bases de la gestion d’entreprise, de la comptabilité, des obligations légales, et du fonctionnement concret du marché.

Coût estimé : entre 200 € et 260 €, selon la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.

Souscrire aux assurances obligatoires

Trois assurances sont recommandées, voire obligatoires selon l’activité :

  • RC Pro : responsabilité civile professionnelle, indispensable en cas de dommage causé à un tiers.
  • Assurance décennale : couvre les malfaçons pendant 10 ans après la livraison.
  • Protection juridique : pour se défendre en cas de litige.

Ouvrir un compte bancaire dédié

Même en micro entreprise, ouvrir un compte bancaire professionnel est primordial pour bien gérer ses finances. Cela facilite le suivi comptable et permet de respecter les obligations légales.

Devenir artisan du batiment

Quel budget prévoir pour se lancer ?

En fonction du statut choisi et de ses besoins, le budget initial peut varier de 2 000 € à plus de 12 000 €. 

En effet, les coûts de création varient selon le statut choisi et les besoins spécifiques :

  • Rédaction des statuts (si société) : entre 150 € et 1 500 €
  • Immatriculation au Répertoire des Métiers (RM) : environ 130 €
  • Taxe CMA (0,48 % du chiffre d’affaires) : variable selon l'activité
  • Publication d’une annonce légale (si société) : entre 150 € et 400 €
  • Formation (si diplôme en école privée) : entre 1 000 € et 10 000 €
  • Assurances professionnelles (RC Pro, décennale, etc.) : à évaluer selon le métier
  • Stage SPI (facultatif) : entre 200 € et 260 €
  • Véhicule utilitaire (achat ou leasing) : selon le contrat choisi

Les aides disponibles

Pour alléger les frais de lancement, plusieurs dispositifs sont disponibles :

  • Fonds de solidarité : en cas de perte de chiffre d’affaires.
  • Prêt Garanti par l’État (PGE) : pour obtenir un financement bancaire plus facilement.
  • Exonérations de charges sociales : possibles selon le profil (jeune entrepreneur, chômeur, etc.).

Pensez à solliciter votre CMA ou Pôle Emploi pour connaître les aides spécifiques à votre situation.

Se rendre visible : créer un site web et utiliser les réseaux sociaux

Aujourd’hui, il faut être présent en ligne pour se faire connaître et instaurer un climat de confiance avec ses futurs clients. Il faut créer un site internet professionnel pour présenter ses services, valoriser ses réalisations en images et recueillir des avis clients positifs qui renforcent la crédibilité. Ce site devient une véritable vitrine numérique, accessible à tout moment.

En complément, il faut utiliser les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou TikTok pour promouvoir son activité au niveau local, partager l’évolution des chantiers, et encourager les recommandations grâce au bouche-à-oreille digital.
Parfois, un simple témoignage client ou une vidéo “avant / après” suffit à déclencher une prise de contact.

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