Quels prérequis faut-il avoir ?
Quelle formation pour devenir consultant freelance ?
Il n’existe pas de diplôme obligatoire pour devenir consultant freelance, mais un niveau Bac+5 est souvent recommandé. Les parcours les plus fréquents passent par les écoles de commerce, d’ingénieurs, ou les formations en sciences politiques, droit ou économie.
Une spécialisation est généralement acquise au niveau master. Pour les profils plus expérimentés, l’activité professionnelle sur le terrain et les références priment largement sur le diplôme. Certains secteurs imposent des formations spécifiques pour pouvoir exercer légalement, notamment dans les professions libérales réglementées.
Les compétences et les qualités
Pour réussir en tant que consultant freelance, il faut avoir certaines qualités. La curiosité intellectuelle et une bonne capacité d’analyse sont importantes.
Le sens de la pédagogie, la rigueur professionnelle et un talent pour la communication sont tout aussi essentielles.
Le consultant doit savoir écouter, s’adapter à chaque situation, remettre en question des pratiques existantes sans heurter, et proposer des solutions réalistes. Une forte capacité de synthèse et une aisance relationnelle sont également indispensables.
Une solide expérience professionnelle est un véritable atout pour inspirer confiance dès les premiers échanges avec un client.
Assurances à prévoir
Aucune assurance n’est obligatoire, mais certaines sont vivement recommandées :
- Responsabilité civile professionnelle (RC Pro), en cas de litige avec un client ;
- Mutuelle santé, surtout pour les TNS ;
- Prévoyance (incapacité, invalidité, décès) ;
- Retraite complémentaire, pour sécuriser son avenir.
Ces assurances permettent de limiter les risques liés à l’exercice indépendant, notamment en cas de problème de santé ou de contentieux.
TJM et rémunération réelle
Le tarif ou le taux journalier moyen d’un consultant freelance varie selon le secteur, le niveau d’expérience et les missions. D’après les données de Malt, un consultant en stratégie facture en moyenne 748 € par jour. Ce tarif peut aller de 377 € pour un profil junior à 960 € pour un expert confirmé.
Mais il faut se rappeler que ce TJM doit couvrir plus que le salaire net. Il inclut les charges sociales, les frais professionnels, les jours non facturés et les investissements. Pour évaluer un TJM viable, il faut considérer tous les éléments qui affectent la rentabilité de l’activité.
Quel statut juridique choisir ?
Le choix de la forme juridique dépend avant tout de votre situation personnelle, de vos objectifs professionnels et de votre vision de l’avenir. Voici comment choisir en fonction de vos priorités :
Vous souhaitez démarrer rapidement, avec peu de formalités et un régime simple ?
Optez pour le statut de micro-entrepreneur. Ce statut permet une création express en ligne, une comptabilité ultra simplifiée et des charges sociales proportionnelles à votre chiffre d’affaires. Parfait pour tester une activité ou débuter sans prise de risque.
En revanche, vous aurez une limite sur votre chiffre d'affaires. Vos dépenses ne pourront pas être déduites. Il sera aussi difficile de grandir ou d'embaucher.
Vous cherchez plus de souplesse sans plafonds de revenus, mais sans créer de société ?
Choisissez l’entreprise individuelle (EI). Elle permet de dépasser les seuils de la micro-entreprise tout en gardant un fonctionnement simple. Vous pouvez opter pour l’impôt sur les sociétés, déduire certaines charges, et bénéficier d’une meilleure crédibilité.
Attention : En EI, vous devrez tenir une comptabilité complète et produire une déclaration de résultats annuelle.
Vous envisagez de faire évoluer votre activité ou de vous associer à terme ?
Tournez-vous vers l’EURL. Ce statut permet de créer une vraie société avec un cadre structuré, tout en restant seul au démarrage. Vous bénéficierez d’un régime social plus économique (TNS), même si la protection sociale est moins complète. Des contrats complémentaires (mutuelle, prévoyance) peuvent compenser cette faiblesse.
Vous privilégiez une meilleure protection sociale et un fonctionnement flexible ?
La SASU peut être le bon choix. En tant que président, vous bénéficiez du statut assimilé-salarié, avec une couverture sociale similaire à celle d’un salarié. Ce statut est aussi très souple juridiquement et valorisant auprès des clients. Son seul inconvénient : des charges sociales plus élevées et l’obligation de tenir une comptabilité rigoureuse.
Vous hésitez encore sur la création de votre entreprise mais souhaitez bénéficier d’un cadre sécurisé ?
Le portage salarial est une alternative intéressante. Vous êtes salarié d’une société de portage tout en gardant votre autonomie. Vous bénéficiez ainsi de la sécurité sociale, de la retraite et de l’assurance chômage, sans gérer l’administratif. En contrepartie, une commission est prélevée sur votre chiffre d’affaires.
Le choix du statut juridique a des conséquences durables sur votre activité. Pour partir sur des bases solides, il est recommandé de se faire accompagner par un expert comptable spécialisé.
Charges, fiscalité et obligations comptables
Les charges d’un consultant freelance dépendent de son statut. En micro-entreprise (auto entrepreneur), les cotisations sociales représentent environ 23 % du chiffre d’affaires. En EURL (TNS), elles tournent autour de 45% du revenu net. En SASU (assimilé salarié), elles atteignent jusqu’à 80 % de la rémunération.
Côté impôts, la micro et l’entreprise individuelle sont soumises à l’impôt sur le revenu, avec un abattement forfaitaire pour frais. Les sociétés (EURL, SASU) relèvent de l’impôt sur les sociétés, avec une possibilité d’option temporaire à l’IR.
D'autres frais s'ajoutent : CFE, frais de déplacement, abonnements pro, matériel, et expert-comptable.
Selon la forme juridique, certains frais peuvent être déduits. Cela aide à réduire les impôts. Il faut également penser au capital social en cas de création de société.

Comment devenir consultant freelance
Avant de se lancer en tant que consultant freelance, il est essentiel de faire un point précis sur ses compétences. Une phase de réflexion permet de clarifier son positionnement et de préparer une offre de services cohérente. Elle s’accompagne idéalement de l’élaboration d’un business plan : étude de marché, définition du client cible, analyse de la concurrence, et projection financière.
Une fois le projet structuré, il faut réaliser les démarches administratives nécessaires à la création de l’entreprise. Cela inclut:
- Immatriculation,
- Rédaction éventuelle de statuts,
- Dépôt d’un capital social,
- Ouverture d’un compte bancaire professionnel, etc.
Il est également recommandé de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle, de mettre en place une mutuelle et une prévoyance, et de s’organiser pour la gestion comptable.
Comment trouver ses premiers clients ?
Trouver ses premiers clients est souvent le défi principal du consultant freelance. Voici les leviers les plus efficaces :
- Mobiliser son réseau personnel : famille, anciens collègues, contacts professionnels.
- Utiliser les plateformes spécialisées (Malt, UpWork, etc.) : créer un profil attractif et détaillé.
- Activer LinkedIn : publier du contenu, échanger, se rendre visible.
- Participer à des événements professionnels : conférences, salons, clubs d’affaires.
- Créer un site vitrine bien référencé : pour exposer ses offres, ses compétences et capter des clients en ligne.
- Optimiser sa fiche Google Business Profile : utile pour le référencement local.
Le marché du consulting freelance en 2025
Le consulting freelance a le vent en poupe. Le nombre de travailleurs non salariés dans le domaine du conseil a fortement augmenté ces dix dernières années, mais la demande reste soutenue. Les dirigeants d'entreprise font face à de nombreux défis. Ils demandent de plus en plus d'aide à des experts extérieurs pour des missions précises et stratégiques.
Les consultants freelances interviennent dans des secteurs d'activité très variés : industrie, commerce, fonctions support… Leur rôle ? Observer, analyser, proposer et accompagner le changement. Dans l’industrie, ils peuvent chercher à améliorer la qualité ou à réduire les coûts.
Dans le commerce, ils accompagnent le lancement de nouveaux produits. Dans les fonctions de direction, ils apportent une expertise pointue en gestion ou en comptabilité.
Les plateformes en ligne spécialisées permettent aux freelances d’être visibles et de décrocher des missions en adéquation avec leur domaine d’expertise.
FAQ
Qu’est-ce qu’un consultant freelance ?
Le consultant freelance est un professionnel autonome. Il travaille dans une entreprise pour l'aider à résoudre un problème ou à améliorer sa performance. Il agit comme un conseiller stratégique, en toute autonomie.
Ses missions changent selon les projets, mais suivent un processus commun. D'abord, il analyse les besoins du client. Ensuite, il diagnostique la situation. Il récolte des informations importantes grâce à des entretiens.
Puis, il propose des solutions concrètes. Enfin, il planifie leur mise en œuvre et suit les résultats. Il peut également travailler sur la cohésion des équipes ou l’introduction de nouvelles méthodes de travail. Son approche est à la fois analytique et opérationnelle.
Les missions types d’un consultant freelance
Les missions d’un consultant varient selon son domaine, mais suivent une méthodologie éprouvée :
- Découverte de l’organisation cliente ;
- Réalisation d’entretiens pour comprendre les enjeux ;
- Analyse des informations et formulation de solutions ;
- Présentation des recommandations au client.
Le consultant freelance peut travailler dans plusieurs secteurs d’activité. Par exemple, il peut être dans le digital, les ressources humaines, la santé, la finance ou le BTP. Il doit avoir des compétences dans son domaine. Il doit aussi savoir analyser et bien communiquer pour réussir.
Avantages et inconvénients du métier
Le métier de consultant freelance offre une grande liberté : liberté d’organisation, de choix des missions, d’évolution professionnelle. Il permet aussi, à terme, une meilleure rémunération.
Cette autonomie a un coût. L'activité peut être inégale. La recherche de clients est constante. La gestion d'entreprise, comme la comptabilité et l'administratif, peut être difficile.
Réussir en tant que freelance demande donc discipline, polyvalence et résilience.