À qui s’adresse le portage salarial et à qui s’adresse le freelance ?
Le portage salarial est une option sûre pour celles et ceux qui souhaitent lancer une activité indépendante tout en gardant un cadre protecteur. Il s’adresse en particulier aux profils préférant un filet de sécurité, comme les actifs en reconversion, les jeunes diplômés ou les seniors.
En portage, on a un contrat de travail. Cela inclut la protection sociale. On peut choisir ses missions et garder une relation directe avec l’entreprise cliente.
Le freelance, de son côté, vise la liberté totale. Pas de comptes à rendre et pas de frais de gestion. Vous avez une responsabilité totale sur votre activité, votre gestion, vos revenus et votre taux journalier. Il convient aux profils autonomes, aventureux, qui cherchent à maximiser leurs gains et accepter une dose de risque plus élevée.
Différences fondamentales portage salarial vs freelance
Dès les premières démarches, les deux statuts se distinguent clairement.
Démarches administratives
En portage salarial, aucune entreprise à créer : la société de portage gère la facturation, les déclarations, les cotisations. L'indépendant reste concentré sur ses missions, tout en touchant un salaire mensuel.
Le freelance doit créer sa structure, comme une micro-entreprise ou une SASU. Il doit aussi gérer la facturation et la comptabilité. De plus, il doit respecter des obligations déclaratives qui varient selon le statut choisi.
Côté social
Sur le plan social, le portage permet de cotiser comme un salarié classique. Cela inclut la retraite de base et complémentaire, l'assurance maladie, l'assurance chômage, la prévoyance et la mutuelle. En freelance, la protection reste inférieure, bien que certains statuts comme la SASU permettent d’améliorer les choses. L’assurance chômage est aussi moins accessible : seul l'ATI (allocation des travailleurs indépendants) peut, sous conditions strictes, venir compenser une perte d'activité.
Côté coûts
Côté coûts, le portage implique des frais de gestion (entre 3 % et 15 %) et des charges salariales élevées. En freelance, les cotisations changent selon le statut choisi. Elles sont de 23,2 % pour les micro-entrepreneurs. Dans certains cas, elles peuvent atteindre 65 % pour les dirigeants de SASU.
Revenus nets, fiscalité, et gestion des frais : lequel est le plus rentable ?
En portage, le chiffre d'affaires est rogné par les frais de gestion et les cotisations sociales. Par exemple, pour 8000 € facturés, il n’est possible de percevoir que 3800 € net. Certaines sociétés de portage acceptent de rembourser une partie des frais professionnels. Cependant, cela ne peut pas dépasser 30% du salaire brut.
En freelance, notamment en SASU, on parle d’une grande souplesse : déduction des frais réels, récupération de la TVA, stratégies d’optimisation fiscale. Il est possible de largement augmenter la rentabilité nette, à condition de bien gérer la structure.
C’est un choix stratégique qui doit être mis à jour régulièrement selon l’évolution professionnelle, les revenus et les nouvelles dispositions légales.
L’optimisation fiscale est une véritable source de rentabilité : la pratiquer intelligemment, en respectant la législation et en exploitant toutes les pistes disponibles, peut booster vos résultats.
Notre cabinet vous accompagne pour tirer le meilleur parti de chaque possibilité et maximiser vos revenus, en toute conformité. Contactez-nous.

Obligations administratives et création d’activité
Le portage salarial simplifie grandement les démarches : pas besoin de créer une entité juridique, ni de s’inscrire au registre du commerce.
L'entreprise de portage s'occupe de toute la partie administrative : facturation, déclarations sociales, versement du salaire, suivi des cotisations. Cela permet de gagner du temps et de l'énergie. C'est surtout utile pour ceux qui ne veulent pas gérer. Ils préfèrent se concentrer sur leur travail.
Le freelance, en revanche, doit créer son propre cadre juridique. Selon le statut choisi, les formalités peuvent être simples (auto-entrepreneur, EI) ou plus complexes (SASU, EURL).
Il faut s’immatriculer au guichet unique. Rédiger les statuts si nécessaire et déposer un capital social. Publier une annonce légale et gérer les obligations fiscales comme la TVA et les déclarations de résultat. Puis assurer un suivi comptable.
Toutefois, même si la création d’une structure freelance peut sembler complexe, il est tout à fait possible de déléguer la grande majorité de ces démarches à un expert-comptable spécialisé. Celui-ci s’occupe du choix optimal du statut juridique, de la rédaction des statuts, de l’immatriculation, des déclarations de TVA, de la gestion comptable et de toutes les formalités qui peuvent freiner l’entrepreneur.
Aides et cumul possible
Le statut de freelance ouvre l’accès à plusieurs dispositifs de soutien à la création d’entreprise. Il est possible de recevoir l’ARE (allocation de retour à l’emploi) tout en développant son activité. Vous pouvez aussi choisir l’ARCE (versement en capital d’une partie des droits au chômage).
L’ACRE offre une exonération partielle ou totale des charges sociales pendant un an. Cela peut réduire beaucoup les coûts au début. Ces aides sont cumulables sous conditions, et souvent déterminantes pour le lancement d’une activité.
En portage salarial, l’accès à ces aides est plus limité car il n’y a pas création d’entreprise à proprement parler. Toutefois, les salariés portés peuvent, selon leur situation, continuer à percevoir une partie de l’ARE pendant leur phase de lancement.
Liberté, autonomie qui offre quoi ?
Le portage salarial offre un compromis entre indépendance professionnelle et sécurité sociale. Vous gardez le contrôle sur vos missions, votre rythme, vos tarifs, tout en étant protégé par le statut de salarié. Vous avez accès à une couverture sociale complète, vous cotisez pour la retraite, et bénéficiez de congés payés. C’est aussi un gain de temps sur la gestion administrative et une garantie d’un salaire net régulier.
Le freelance, quant à lui, donne une grande liberté, mais implique aussi davantage de responsabilités. Il faut gérer soi-même la fiscalité, le suivi des frais professionnels ou la relation client. Cependant, il est tout à fait possible d’alléger cette charge. En faisant appel à un expert-comptable ou en s’entourant d’autres freelances expérimentés, vous pouvez bénéficier d’un accompagnement sur mesure, partager les bonnes pratiques et ainsi vous concentrer sur l’essentiel.
Profils concernés, critères de choix, et cas particuliers
Le choix entre freelance ou portage salarial dépend de votre expérience, de votre tempérament et de vos objectifs. Le portage est idéal pour une première expérience entrepreneuriale, une reconversion, ou un besoin de stabilité. Il est aussi adapté aux missions ponctuelles de cadres, consultants ou experts.
Le freelancing est pour ceux qui veulent tout gérer. Cela convient à ceux qui acceptent des revenus variables. Ils veulent aussi créer un business sur mesure. C’est le choix logique si vous cherchez à maximiser vos marges, à terme, ou à investir dans un projet personnel.
Pour conclure
Le portage salarial est rassurant, encadré, protecteur. Il permet de tester une activité sans risquer gros, et d’éviter la paperasse. Mais il coûte cher et limite l’optimisation fiscale.
Le freelance peut offrir des revenus plus élevés et une grande liberté. Cependant, il faut être rigoureux dans la gestion. Il est aussi important de savoir prendre des risques et de construire une bonne structure.
Ton choix dépend de ta tolérance à l’insécurité. Il dépend aussi de ta capacité à gérer une entreprise seul. Enfin, il dépend de ton envie d’optimiser tes revenus sur le long terme.
FAQ & points de vigilance
Comment fonctionne l’inscription en portage salarial ?
Il faut choisir une société de portage. Ensuite, étudiez les frais de gestion et les services offerts. Enfin, signez un contrat de travail. Chaque mission fait l'objet d'un contrat tripartite entre vous, le client et la société.
Comment devenir freelance ?
Choisissez votre statut juridique, comme auto-entreprise, EI ou SASU. Remplissez les formalités au guichet unique et déposez les statuts et le capital si nécessaire. Publiez dans un journal d’annonces légales. Ensuite, immatriculez votre entreprise.
Quel est le coût du portage salarial ?
Les frais de gestion varient entre 3% et 15% du chiffre d'affaires. S'ajoutent les cotisations sociales. Certaines sociétés fonctionnent aussi par abonnement mensuel. Vous pouvez faire peser ce coût sur vos clients, mais cela rend vos tarifs moins compétitifs.
Peut-on cumuler portage ou freelance avec les aides Pôle Emploi ?
Oui, sous certaines conditions. Le freelance peut cumuler l'ARE ou percevoir l'ARCE. En portage, il est possible de conserver l'ARE partiellement pendant une phase de lancement.

